Les maisons de repos et de soins sont financées par les régions. La Flandre a digitalisé les flux d’informations relatifs à ce financement. Comment ? En réutilisant une application développée à la CAAMI et en y ajoutant ses propres composants.
Le défi
Avec la sixième réforme de l’État, diverses compétences fédérales sont devenues régionales. C’est le cas du financement des maisons de repos et de soins. Cette compétence a été transférée le premier janvier 2015. À partir du premier janvier 2019, la Flandre a repris la gestion à sa charge.
À l’occasion du transfert de compétence, la Flandre a décidé de digitaliser les flux d’informations.
Début 2017, elle a fait appel à Smals pour mener ce projet. Les développements ont commencé en juillet. Le temps disponible était réduit : à peine un an et demi.
La solution
La Caisse auxiliaire d’assurance maladie-invalidité (CAAMI) avait développé une application similaire. L’écosystème était comparable : il s’agissait du remboursement des soins de santé.
La Flandre a passé un accord avec la CAAMI pour réutiliser son application. En vue d’atteindre tous les objectifs fixés pour la digitalisation, l’application de la CAAMI a été adaptée aux besoins de la Flandre. De nouveaux composants ont également été développés.
L’application réutilisée couvre, entre autres, les aspects suivants :
- la facturation électronique
- la nomenclature (codes INAMI)
- les lieux de travail
- les prestataires de soins
- la connexion à la plateforme du Collège intermutualiste national
- la tarification
- les taux de remboursement
Les bénéfices
Avec ce projet, la Flandre a atteint ses objectifs de digitalisation.
La mise en production a été postposée au premier avril 2019. À cette date, les premiers flux de données ont été échangés. Sans la réutilisation, cela n’aurait pas été possible. Actuellement, l’implémentation se poursuit dans les maisons de repos et de soins.
Ce projet a demandé d’intenses efforts. Mais il a livré des enseignements utiles. En cas de reprise d’une application complète, voici quelques conseils à prendre en compte :
- Composer des équipes mixtes où l’organisme source et l’organisme cible collaborent étroitement.
- Étudier, dès le début du projet, s’il est utile de rester aligné avec l’implémentation d’origine.
- Si les différences de business sont marquées, choisir d’emblée d’adapter l’implémentation.
- Prévoir le transfert des connaissances pour que l’organisme « réutilisateur » soit autonome.
- Estimer l’effort nécessaire pour intégrer le code à la stack de l’organisme cible (stack : ensemble des outils technologiques utilisés pour faire fonctionner un programme).
- Bien connaître le business et les besoins avant d’entamer un projet de réutilisation.
Avec la réutilisation, nous avons fait le bon choix. Sans elle, nous n’aurions pas terminé dans les délais.
Témoignage client
Sammy Timmermans
Program Manager, Agentschap Vlaamse Sociale Bescherming